Les pauvres ne sont pas, loin de là, des exclus de l’amour de Dieu, des exclus de l’Amour. Il y a l’exemple de ceux que, dans l’Ecriture, Dieu a voulu rendre pauvres, faibles, pour mieux témoigner à travers eux de sa puissance, tels Jacob, Esther, Gédéon, Paul l’Apôtre lui-même. Et puis il y a ceux que leur péché a rendus faibles, ceux qui se sont ouverts par la blessure à la bénédiction, comme Jacob le patriarche. Enfin, il y a ceux qui se sont tenus confiants devant Dieu, malgré leur faiblesse. Marie la Vierge fut de ceux-là. Fille du petit reste en Israël, des anawim. La faiblesse de l’homme est, aujourd’hui encore, un chemin vers Dieu. Toute la vie est là pour en témoigner. Vie d’une mère Teresa, vie des humbles et des simples dont la foi déplace des montagnes, vie des pécheurs que nous sommes et que leur péché ouvre à l’Amour. De ce chemin vers Dieu, la littérature ne cesse de se faire l’écho, aujourd’hui comme hier. Et c’est le curé de campagne de Bernanos, c’est Joseph Day chez Julien Green, c’est le vieil avare du Noeud de vipères de Mauriac… La littérature qui ne cesse d’être » la chambre sonore » du combat de l’homme et de la grâce, du combat de l’homme avec l’Amour, qui est l’autre nom de Dieu.
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